Les vaches, également appelées «coursières», sont les femelles des taureaux de corrida. Elles sont toutes dotées d'un nom et plus ou moins cotées selon leurs qualités combatives. Elles sont conduites aux arènes puis enfermées dans des loges. Une corde est installée autour de leurs cornes afin de pouvoir les placer lors du combat dans les arènes.
Une fois la course commencée, les vaches sortent selon un ordre préétabli, dirigées par un cordier (courdayre en gascon) et deux entraîneurs. Ceux-ci placent la bête face au torero en bout de piste et la laissent s'élancer aux sollicitations (on dit aussi au cite) des toreros. Le cordier doit, par une traction rapide de la corde suivie d'un relâchement, permettre le passage des cornes.
Quinze éleveurs (ou ganaderos) élèvent en semi liberté 1 500 vaches, dont plus de la moitié sont nées dans les Landes. Le maintien du caractère sauvage de l'animal et de son instinct offensif est respecté. Les éleveurs les plus importants achètent chaque année une centaine de jeunes vaches en Espagne, dans les élevages de toros bravos pour compléter leur cheptel.
En général, la vache sort pour la première fois dans l'arène sans corde à l'âge de trois ou quatre ans, et poursuit sa carrière jusqu'à treize ans environ, parfois plus. Elle peut ensuite vivre plus de vingt ans. Elle pèse entre 300 et 400 kg (le poids d'un taureau se situe quant à lui entre 450 et 600 kg).
La vache de course est une race bovine hispano-landaise, principalement élevée pour les spectacles de course landaise, ou pour des spectacles mixtes comprenant une partie course landaise et une partie de jeux taurins.
Femelle du taureau de combat, elle est présentée pour la première fois dans l'arène à l'âge de trois ans environ ; elle pèse alors en moyenne 400 kg.
La vache landaise est issue d'élevages espagnols navarrais ou andalous, ou de la région de Salamanque. Les éleveurs landais (ganaderos) les achètent la plupart du temps. Très peu d'entre eux fondent une race par sélection. Le ganadero est plutôt le propriétaire du bétail que l'éleveur, même s'il fait naître quelques bêtes. Malgré sa provenance extérieure, la coursière est réellement identifiée au pays par son nom générique : vache landaise.
Caractéristiques
Les pointes de ses cornes sont encapuchonnées avec du chatterton et les vaches gardent cette protection tous les jours et jusqu'à la fin de leur vie. Elles portent chacune un nom, elles sont respectées et entourées d'attention. Les plus performantes d'entre elles, disons les plus dangereuses sont appelées des « marraines ».
La coursière a aussi des quelques points communs avec le taureau de combat dans les qualificatifs qui la désignent. Ainsi une vache landaise est notée sur la noblesse, c'est à dire sur la franchise de ses attaques.
La coursière est préparée au combat avant le spectacle par un vacher qui place les têtières (bourrelets de cuir) permettant d'assujettir l'animal. Dans les courses de challenge (courses de compétition), un ordre de sortie des coursières est mis au point selon ce que l'on connait de leur combattivité : on fait passer en premier la plus docile, et on termine le spectacle avec les plus combatives (celles qui participent au trophée Challengita récompensant les meilleurs d'entre elles).
Il existe aussi une catégorie de coursières dites "sauteuses", qualifiées ainsi parce qu'elles sont réservées aux sauteurs de la cuadrilla. Une coursière peut sortir deux fois par spectacle, lorsque sa combativité est jugée intéressante par le ganadero, et que sa notation par un jury apporte des points supplémentaires.
Quelques coursières célèbres :
Parmi les vaches célèbres, Challengita de la ganadería Maigret a remporté la Corne d'or à Nogaro de 1961 à 1967. Elle a donné son nom au trophée Challengita qui couronne le classement des vaches pour la saison depuis 1992. Fédérale a aussi remporté la corne d'or durant 7 années, de 1993 à 1999. Ces vaches ont été achetées à des éleveurs de la province deSalamanque. (Retrouvez d'autres vaches célèbres dans la rubrique "les cornes d'or")