Histoire des Ganaderias. Joseph Labat. Michel Puzos
A force de courage, de travail acharné, de volonté, de détermination, et d'idées sans cesse renouvelées, le petit métayer de Buglose est devenu l'un des plus grands ganaderos de la fin du siècle dernier.
La vie de Joseph Labat, propriétaire-éleveur de vaches de course, pourrait effectivement se résumer par ces quelques mots. Mais il faut ajouter aussi celui d'aficion, car il était nécessaire d'avoir une fibre tauromachique particulièrement développée pour vouloir transformer quelques vieilles étables où séjournaient 24 pensionnaires en de vastes enclos, plus de 120 hectares de pacages, des parcs immenses, des installation chaque jour améliorées, qui ont souvent abrité plus de 200 vaches et une vingtaine de taureaux.
Comment est née cette passion ?
Joseph Labat a toujours vu et entendu parler de vaches de course durant sa jeunesse. Le ganadero Lafitte habitait à 100 m de chez lui et les bêtes passaient souvent sur la route à quelques mètres de sa maison. Il les rencontrait parfois en revenant de l'école, ou bien sur les sentiers qui traversaient la pignada.
Dès son plus jeune âge, Joseph Labat fréquente les milieux taurins. Son lieu d'habitation, Buglose, situé au cœur même de l'aficion landaise, proche des grades places, lui permet d'assister à un nombre important de courses. C'est la distraction principale et favorite du dimanche. En semaine, il délaisse les travaux de la ferme, quitte à effectuer les jours suivants pas mal d'heures supplémentaires pour rattraper le temps perdu, pour assister aux grands concours landais. Mais à ce stade, la course landaise n'en est encore qu'au domaine des loisirs. Son goût pour ce genre de spectacles lui sera donné un peu plus tard, avant la guerre, par son oncle Monsieur Lataste, propriétaire des arènes du Bouscat près de Bordeaux.
Dans la talanquère, place enviée et recherchée pour assister aux corridas et aux courses landaises, il côtoie les écarteurs, les ganaderos, les impresarios, les organisateurs, et il participe souvent à leurs conversations. Ce qui l'intéresse avant toute chose, c'est le bétail. Aussi, les commentaires faits à son sujet retiennent toute son attention. Joseph Labat est un observateur, il a l'œil, et la mémoire…et il se souviendra de ces premières leçons sur le tas.
1941 annonce la mutation de l'homme. Cette année-là, Joseph Coran met en vente son troupeau, 18 bêtes. Monsieur Lataste l'achète et parque les vaches dans la métairie qu'exploite Joseph Labat à Buglose. Un ganadero ira d'ailleurs s'approvisionner dans cette nouvelle manade, afin de pouvoir assurer ses courses formelles. Mais le propriétaire juge les rapports insuffisants et décide de se débarrasser de ses pensionnaires. L'intérêt de l'un va faire l'intérêt de l'autre.
En effet pour Joseph Labat c'est une occasion inespérée qui se présente. Jusqu'à présent spectateur averti et amoureux du folklore landais, il peut devenir acteur et producteur de ce spectacle. Et il le veut. Mais son ambition n'est pas partagée par tous les membres de la famille. N'est-il pas trop aventureux de se lancer dans cette entreprise ? Joseph Labat, par sa passion, ses convictions, son savoir-faire et son savoir-dire sait convaincre ses proches et au cours de l'été 1943, 24 bêtes entrent à Chiouleben ("siffle le vent"), nom patois de la propriété. Le grand rêve se réalise. Voici Joseph, le petit métayer de Buglose, promu au rang de ganadero. Pourtant, s'il a suffisamment d'ambition pour mener à bien sa nouvelle tâche, il n'est pas décidé à brûler trop vite les étapes. "Tout, tout de suite", n'a jamais été sa devise. Et l'on voit bien là le caractère du personnage : ambition et raison, des idées pour aller toujours de l'avant, innover, mais avec réflexion et clairvoyance.
Durant toute sa carrière, l'ambition fut toujours mesurée par la sagesse et la lucidité. Avec ses 24 pensionnaires, Joseph Labat ne se berce pas d'illusions. Il sait que le travail est d'abord au rendez-vous. Il faut d'abord soigner le bétail. Son voyage de Camargue à Buglose pour ramener 12 vaches de provenance Lescot, le 7 juin 1943, au moment où les Anglais tentaient de débarquer à Dieppe, s'était fort mal passé. Six vaches sur douze avaient péri de maladie et de faim. Ensuite il fallut améliorer les installations, et les journées ne furent pas assez longues pour effectuer de multiples travaux artisanaux.
Après le cheptel et les installations, ce sont les premiers spectacles dont il faut s'occuper. Les premières années, Joseph Labat produit quelques novilladas. Jusqu'en 1947 il anime des spectacles dans les petites communes des environs, aidé par des écarteurs débutants : Jérôme Atano, Cantegrit… Très souvent il recrute sur place les jeunes qui iront taquiner les bêtes, exécuter quelques écarts ou arracher quelques cocardes. Se rendre dans les villages plus éloignés relevait de la folle aventure, d'une équipée d'ailleurs plus comique que sauvage. Les bêtes étaient transportées dans un vieux camion à gazogène. Il est vrai qu'avant la guerre, les bêtes étaient lâchées au bord des routes, accompagnées par le vacher jusqu'à la place de course, ce qui ne réjouissait pas toujours les gens qui se trouvaient sur le passage du troupeau. Peut-être était-ce l'encierro avant l'heure ?
Le camion était donc et malgré tout un progrès certain. Mais parfois, lorsqu'il se trouvait dans la côte de Mugron, la situation devenait assez cocasse. Jugez-en plutôt. Les passagers descendaient du camion en marche, et après avoir fait la provision de fruits sur le bord de la route ou dans les prés voisins, ils rattrapaient le camion quelques mètres plus loin. Pas besoin de radar à cette époque-là.
Très souvent, les hommes effectuaient le voyage avec les bêtes, séparés d'elles par une barrière… manière de se regarder les yeux dans les yeux ou de pactiser avant l'heure fatidique de la course. D'autres partaient à bicyclette, manière de se mettre en jambes et en souffle, à condition qu'il n'y ait pas trop de bistrots tout au long du parcours.
En 1946 le nombre de courses augmente. Rion des Landes, Laglorieuse, Parthenay (Deux-Sèvres) et bien d'autres communes qui font confiance à Joseph Labat - certaines ne le quitteront jamais -
Le ganadero commence à penser sérieusement aux courses formelles. Pour la première fois il participe à la course de la Mutuelle des toreros landais à Saint-Sever. Marcadet et Montfort, écarteurs renommés, font briller le spectacle avec Arbolaria, Golondrina et Volontaria, bêtes sérieuses et combatives qui feront les beaux jours de la ganaderia.
Le 15 Août 1947, le degré supérieur est atteint. Le comité des fêtes d'Estang engage Joseph Labat et son troupeau pour une course formelle. Souci majeur : trouver des écarteurs. Quelques uns viennent tout juste de quitter le boléro. Pour un jour, peut-être reviendraient-ils sur leur décision ? Accompagné par Coran qui lui prodiguait maints et maints encouragements, Joseph Labat s'en va frapper à leur porte.
Barthélémy, Robert, Suisse et Mongis acceptent les propositions qui leur sont faites. Résultat, à l'annonce d'une telle affiche, les arènes d'Estang sont pleines à craquer et le comité des fêtes se réjouit du choix qui s'est fait sur le nom de Joseph Labat. Les écarteurs se dépensent sans compter. Le succés est total, au-delà du prévisible. Quelques semaines plus tard il se renouvellera à Vic-Fézensac.
1948 : des courses importantes sont données à Grenade-sur-Adour, à Eauze, à Gabarret.
Labat 1948/Cuadrilla Robert Moumas
1949 : le ganadero reçoit 12 nouvelles de Camargue et forme sa cuadrilla : Robert Moumas (chef), Forsans, Lafittau I, Lafitte, Lalande, Atano, Henri, Mongis, Maxime, Darrieulat et Joseph lui-même à la corde. Avec une telle équipe et un troupeau renforcé, le nombre de contrats augmente. Et parfois il faut aller plus loin : Bordeaux, Couhé-Verac (Vienne).
Le petit métayer de Buglose s'est fait un nom. Il a gagné la confiance des comités organisateurs. D'ailleurs jamais il ne trompera ceux qui la lui avaient accordée.
Et puis l'évolution se poursuit.
1954 : Joseph Labat se rend en Espagne et au Portugal et ramène pour la première fois des vaches portugaises, parmi lesquelles la célèbre Diamenta.
1955 : les premières courses de plage, avec une partie formelle et des jeux, sont donnés à Hossegor, Capbreton et Biarritz.
Labat 1957/Cuadrilla Jérôùe Atano-Abel Montfort
Labat 1960/Cuadrilla Marcel Forsans
1966 : Joseph Labat achète à Bégaar une vaste plaine de 40 hectares, le domaine de "Toulon". Aujourd'hui l'espace s'est agrandi et la ganaderia s'étend sur 70 hectares. Aidé par André Dulucq et quelques autres familiers de Chiouleben, il la défriche lui-même et transforme ces landes en prairies. Située au bord de l'Adour, le long de ses berges, "Toulon" est devenue aujourd'hui un havre de paix pour les bêtes de combat, un lieu de repos pour l'hiver mais aussi un lieu d'élevage. C'est là que sont nés les taureaux écartés pour la première fois à Pomarez le 2 Juin 1968, Sangar et Castillan ; et quelques magnifiques coursières qui ont fait les beaux jours de la ganaderia : Ramunchita, Adorada, Mericama, Aimélita...
1967 : Joseph Labat réorganise ses troupes, bouleverse entièrement sa cuadrilla et fait entièrement confiance aux jeunes : Ramuncho (chef), Ramunchito, Marc-Henri, Bourdette, Lamarque, Durou, Duplat... 1968, 1969 et 1970 : le changement d'orientation qu'il a pris est bénéfique. Il remporte avec sa cuadrilla le Challenge de l'Armagnac et le Challenge Landes-Béarn, le Championnat de France des écarteurs (Ramunchito) et des sauteurs (Duplat). Marciacaise est élue par le public meilleure coursière de l'année en 69 et 70 et obtient la Corne d'Or. Un palmarès sans précédent dans l'histoire de la course landaise.
Labat 1967/Cuadrilla Christian Ramuncho
Quelques noms restent attachés à la vie de la ganaderia :
- Jérôme Atano. Il débuta chez Joseph Labat en 1945. Il fut un grand styliste, champion de l'élégance. Chef de cuadrilla, il remporta les concours de Mont de Marsan et de Dax en 1950 et fut vice-champion de France en 1957.
- Henri Esqurial : il débuta dans les courses formelles à Gazaupouy. Il fut un écarteur fidèle à son ganadero, un chef de cuadrilla courageux et exemplaire.
- Christian Ramuncho (Christian Vis) : fils du célèbre écarteur Antonio, il fut un chef de cuadrilla très écouté à partir de 1967 et plusieurs années durant. Auteur avec Marciacaise de duels d'une lumineuse beauté, Ramuncho remporta de nombreux concours parmi lesquels Mont de Marsan en 1961, Dax en 1961 et 1966. Il décrocha le titre de Champion de France à deux reprises et à dix ans d'intervalle, en 1963 et 1973 et fut vice-champion en 1966, 67, 68, 70, 72, 74, 75, 82 et 87. Quel palmarès !
- Guillaume Ramunchito (Guillaume Vis) : il fut un écarteur exceptionnel car exceptionnellement doué, méprisant le danger, écartant avec une facilité déconcertante, et surtout possédant des moyens physiques extraordinaires (ancien champion de boxe). Guillaume Ramunchito fut sacré 11 fois Champion de France, record qu'il détient toujours, et qu'il n'est pas prêt de voir tomber.
- Henri Duplat (6 titres de champion de France) et Michel Dubos (8 titres de champion de France). Ils furent deux grands sauteurs attachés à la ganaderia. Henri Duplat trouva hélas la mort dans les arènes de Pontonx sur Adour à l'âge de 35 ans.
- Volontaria (provenance Lescot). Cette coursière fut redoutable dans la piste mais toujours noble, toujoujours franche et loyale, toujours combative. Les combats qu'elle livra à Atano, Jeannot Lfittau et Maxime portèrent chaque fois l'art tauromachique à son sommet. Dans la ganadéria elle fut la bête la plus calme, la plus docile, la plus protectrice. Un jour, Joseph Labat traversait un parc dans lequel se trouvaient des vaches nouvelles. L'une d'elles fonça sur lui. Pour ne pas être pris il se coucha entre les pattes de Volontaria. La vieille, la brave, ne bougea pas. L'autre dut s'incliner devant la reine et abandonna sa lutte.
- Marciacaise (origine espagnole « Quiros »). Entrée à la ganaderia en 1963, elle s'est confirmée grande coursière deux ou trois ans après son arrivée. Sa noblesse et sa combativité en ont fait la reine du troupeau, détentrice de la « corne d'or » à 4 reprises, en 1969, 70, 71 et 72. Son principal partenaire, comme indiqué plus haut, Christian Ramuncho, dessina avec elle de magnifiques suites d'écarts. Ener écrivit à ce propos : « Christian Ramuncho cite la bête du fond de la piste et sur un saut haut et droit tourne un magnifique écart dans le berceau des cornes. Puis c'est un écart monumental où le corps de l'homme et celui de Marciacaise semblent fondus l'un dans l'autre dans une fresque digne du pinceau d'un grand maître.»
- D'autres coursières se sont illustrées et ont laissé une belle empreinte de leurs cornes et de leurs sabots : Diamenta (une Atalaya), Diamentina, Arbolaria, Cierba, Andalouse, Negocia (qui fut corne d'or en 1985), Bougueline, Rayona, Maroca, Garlinera…
La Ganaderia Labat amorça un nouveau tournant en participant aux premiers jeux « Intervilles » puis « Jeux sans frontières », et sa notoriété dépassa alors largement le cadre aquitain. Les coursières de Chiouleben appelées à cette occasion « vachettes landaises » ou « Madame la vache » par Simone Garnier, Guy Lux et Léon Zitrone, animateurs de ces émissions, devinrent les vedettes du petit écran. A l'origine, Joseph Labat avait prêté ses vaches pour l'émission qui opposait Dax à Saint-Amand les Eaux et les jeux qui se pratiquaient depuis de nombreuses années sous l'appellation de "toro ball" ou lors des "courses de cuisinières" le dernier jour des fêtes patronales, où les amateurs venaient taquiner la corne. Le succès fut tel que les producteurs de l'émission les adoptèrent définitivement. Connues et appréciées de millions de téléspectateurs, elles font depuis lors le tour de France et se produisent parfois même hors frontières (Belgique, Allemagne, Suisse…) à travers divers spectacles
Si la course formelle, « la grande course » comme on la surnommait parfois, reste le principal pilier de la ganaderia, Joseph Labat est tout autant attaché aux courses de « seconde », courses comprenant une partie classique avec écarts et sauts, une partie comique avec des clowns taurins (les charlots), et enfin des jeux destinés à faire participer le public. Son fils Jean-Pierre, futur ganadero lui aussi, prendra le relais et s'occupera tout particulièrement de l'organisation de ces spectacles, veillant tout particulièrement à leur qualité. Ces courses, rondement menées, plaisent beaucoup aux estivants. Divertissement par excellence, elles présentent d'autres avantages. La partie classique fait découvrir la vraie nature du folklore landais. Elles sont aussi un tremplin, un examen de passage pour les jeunes écarteurs, la première école taurine d'où sont sortis les grands toreros Escurial, Gérard, Ramunchito, Marc-Henri… et bien d'autres. En 1971, des jeunes venus de seconde zone tels Bernard Huguet et Serge Uffler viendront grossir les rangs des cuadrillas de formelle. Enfin, ces courses sont un appoint financier important qui permet au ganadero d'investir dans de nouvelles installations, du nouveau matériel, et plus encore de renouveler son bétail.
Après l'ère des frères Vis, Joseph Labat continua à faire confiance aux jeunes, et les meilleurs vinrent à Chiouleben : Didier Bordes, Philippe Descazeaux, Didier Goeytes, Christophe Dussau, Philippe Ducamp (sauteur) qui avait débuté chez Jean-Charles Pussacq… tous firent une grande carrière et obtinrent un palmarès élogieux.
Labat 1978/ Cuadrilla Christian Ramuncho
Labat 1986/Cuadrilla Philippe Descazaux
La collaboration familiale dans une telle entreprise fut importante. Si le nom de Jean-Pierre Labat a déjà été évoqué précédemment, Il faut aussi souligner l'aide précieuse que lui apporta son épouse Ida, qui tout au long de sa vie remplit sa mission avec beaucoup d'amour-propre. Dieu sait si les travaux qui lui incombèrent furent astreignants et pénibles pour une femme. Durant la saison des courses, elle devait laver, repasser et raccommoder chaque jour une quinzaine de pantalons et chemises blanches, préparer avant chaque course la tenue vestimentaire des écarteurs. Chaque jour ou presque, une quinzaine de personnes se trouvaient à sa table… et ces gaillards ne se contentaient pas de miettes. Bien sûr elle vaquait au ménage… mais on la trouvait aussi sur le tracteur lorsque les hommes en semaine étaient partis aux courses et qu'il fallait coûte que coûte, avant l'arrivée d'un orage, aider aux travaux des champs. Travail, fatigue étaient son quotidien… mais son sourire et sa bonne humeur ne vacillaient pas un seul instant… et comme les visiteurs étaient nombreux, Ida entre deux travaux à l'exploitation était toujours disponible pour les accueillir avec le sourire. André Dulucq et Jean Dubernet (dit Pinoute le vacher) furent des auxiliaires précieux pour la bonne marche de la ganaderia, pour s'occuper du bétail, de l'entretien des installations, la conduite des camions, les travaux agricoles... Les parents de Joseph Labat quant à eux, l'ont aidé activement tout au long de sa carrière.
A la ganaderia, c'était un incessant ballet où l'on croisait écarteurs, chauffeurs, personnels de l'exploitation, aficionados et visiteurs de tous bords…
Et puis… vint l'accident un sale jour de mai 91… un accident de travail dramatique qui priva Joseph Labat d'un bras que les chirurgiens, malgré tous leurs efforts, ne parvinrent pas à sauver. Joseph Labat ne se résigna pas… il lutta vaillamment comme il avait lutté toute sa vie… Et même si le rythme avait quelque peu ralenti, il était toujours là, toujours à la tâche, toujours aux courses, toujours prêt à recevoir qui avait besoin d'une explication ou qui souhaitait une visite des lieux.
Mais peu à peu, conséquence de ses blessures, les problèmes de santé eurent le dessus. En 1996, la saison des courses terminée, Joseph Labat décédait… la course landaise perdait un de ses ardents défenseurs et bâtisseurs, quelqu'un qui avait sans relâche travaillé pour elle, pour que cette tradition ancestrale demeure et grandisse.
De Joseph Labat, Pierre Bordes disait : "C'est un petit paysan d'origine modeste qui a su, grâce à son intelligence, s'adapter aux humbles et aux grands ; un pur landais qui aime la forêt, la terre, les bêtes et le folklore." J'ajouterai un homme d'action et de foi, un être profondément humain, respectueux, chaleureux. Son nom restera gravé au firmament de la course landaise.