Le Musée de Bascons

Le 17 avril 1972, le nouveau comité d'aménagement du site de Bascons se rend sur les lieux pour une simple visite. Arrivés près de la chapelle, ils se trouvent en présence d'un certain nombre de personnes qui défrichent un terrain et creusent des tranchées pour les fondations, suivant le plan établi par le comité. Les propriétaires d'un bosquet tout proche, ont déjà accédé à la demande du comité et offert gracieusement le terrain destiné à l'édification d'un musée pour la course landaise. Suite à cette décision des propriétaires, des bénévoles se sont mis à l'œuvre pour accomplir les travaux nécessaires. Une telle somme de générosité mérite d'être citée, surtout à notre époque où l'intérêt passe avant tout. On est tellement heureux de voir s'établir Notre-Dame, tellement attaché à la course landaise, que tout le monde s'est mis à l'ouvrage, prouvant ainsi que dans les occasions les plus nobles se découvrent les sentiments profonds de chacun. L'aficion landaise n'est pas un vain mot.

Mais pourquoi un musée ? A côté de Notre-Dame de la Course landaise, lieu de recueillement et de souvenir, il faut aussi un lieu destiné plus particulièrement aux touristes pour leur faire découvrir l'art taurin landais. Et pour ce faire, il a semblé qu'un musée qui rassemblerait tout ce qui se rapporte à la course landaise, et qui expliquerait à chaque visiteur son histoire, son évolution, son déroulement, son sens… serait la meilleure des choses.

Le 11 mai 1972, jour de l'Ascension et du rassemblement annuel de Bascons, le président fédéral Jacques Milliès-Lacroix, entouré de toutes les cuadrillas et de toute la famille tauromachique, pose la première pierre du musée qui deviendra la preuve vivante d'un folklore qui dispose d'une marque distinctive et qui fait notre fierté.

Après une année de travaux, c'est le 31 Mai 1973, sous une chaleur torride et avec la foule des grands jours, qu'est inauguré le Musée.

En présence de Mr Milliès-Lacroix président de la FFCL, entouré de Mrs Lamensans et Dubrasquet, Mr le représentant du Préfet des Landes coupe le ruban symbolique que tiennent deux écarteurs, René Darracq et Guillaume Ramunchito. Mgr l'évêque de Dax donne la bénédiction.

Chacun peut constater que le projet a été respecté au pied de la lettre et même au-delà. Se présentant extérieurement sous la forme d'une ferme landaise, ce que l'on découvre à l'intérieur dépasse déjà les buts que l'on s'est donnés : non seulement on découvre ce qu'est la course landaise, mais on magnifie aussi les prouesses des écarteurs, la valeur des ganaderos, l'esprit de l'aficion landaise. C'est plus qu'un musée, c'est aussi un lieu de culte… les photos, les livres, les objets, la vache naturalisée, le mannequin représentant l'écarteur, la tête du taureau espagnol sauté dans les arènes de Dax par Henri Duplat le 11 mai 1972… tout illumine ce nouveau sanctuaire.

C'est ensuite le repas de l'amitié où 300 convives se retrouvent à « La Chaumière »… et un peu plus tard se déroule dans les arènes Jean de La Hourtique une course avec le troupeau Maigret et la cuadrilla René Darracq. Une journée mémorable…

Depuis ce jour, le musée n'a cessé de s'enrichir, beaucoup d'acteurs de la course landaise y ont travaillé avec talent. Il est le lieu privilégié où il faut se rendre pour se souvenir, pour apprendre et pour aimer la course landaise.

Cette page sera renouvelée lorsqu'un nouveau projet verra le jour...