Ancienne bastide béarnaise, Garlin est située à une trentaine kilomètres au nord de Pau, en pays de Vic-Bilh (le "vieux pays" en béarnais). Aux portes des Pyrénées, Garlin est donc un trait d'union entre les Landes et les Pyrénées Atlantiques. Le passé tauromachique de Garlin remonte à 1811......
Dans les archives de la commune de Garlin, on retrouve à cette date une proclamation du maire Philippe Pédemounicq, invitant les garlinois à fêter la naissance du « Roi de Rome », fils de Napoléon 1er, en assistant à une course de vaches landaises. Cette course a lieu sur l’actuelle place de la Liberté où on dispose tout autour des chars à foin pour accueillir les spectateurs. Il en est ainsi jusqu’en 1875 date à laquelle on construit des amphithéâtres en bois sur la place du Marcadieu. En partie démontables, ces « arènes » inaugurées triomphalement par le troupeau Barrère les 1er et 2 octobre 1922, accueillent les courses jusqu’en 1937.
Le Cours de la République est ensuite le cadre de jeux comiques avec des vachettes.
Mais c’est en 1947 que les arènes prennent place sur leur site actuel, aux Embarrats, un terrain communal. Essentiellement utilisées à l’origine pour la course landaise, très prisée du public, ces arènes pour lesquelles les garlinois ont fourni le bois ou la main d’oeuvre vont peu à peu diversifier leurs utilisations et tendre vers une certaine polyvalence. Ainsi au cours des années se dérouleront aux arènes les fêtes scolaires, les concours de pétanque, les jeux béarnais, les spectacles de variétés au cours desquels se produiront les plus lesplus grandes vedettes de l'époque (Michel Fugain, Jo Dassin, Mireille Mathieu, Enrico Macias...). Ces vedettes de la chanson découvriront au plus près les loges de course landaise puisque c'est dans ces loges, sommairement aménagées et décorées, qu'elles se préparent à entrer sur scène. Avant 2003 et l'ouverture de la superbe salle de cinéma, on projette l'été dansle cadre de Ciné-étoiles, des films sous l’écran noir de la voûte étoilée.
Les archives et les souvenirs des tauromaches garlinois laissent apparaître plusieurs évènements importants dans la vie taurine de la cité :
- En 1957 la municipalisation des arènes. Auparavant propriété du comité des fêtes, les arènes deviennent propriété de la commune. Les premiers travaux d'aménagement commencent alors et ce n'est qu'en 1960 que la course landaise reprend ses droits avec une course organisée par les anciens prisonniers du canton de Garlin pour leurs oeuvres sociales, avec la participation de la ganaderia Labat. Henri Sibor, maire de Garlin, dira à cette occasion "La foule est venue à Garlin ce 1er Mai, et pour cette occasion la vieille plaza garlinoise y a fait son réveil, c'est un grand succès".
- Le 25 avril 2004 Fernando Cruz après une faena d’anthologie obtient la grâce pour « Idealista » un superbe novillo de Fuente Ymbro.
- Le 18 septembre 2005, les Béarnais Henri Tilhet (ganadero) et Loïc Lapoudge (écarteur de Bentayou-Séré) remportent la coupe de France des cuadrillas.
- Le 15 juillet 2006, un rêve de 20 ans se réalise et récompense tous les bénévoles du comité des fêtes et de la Peña taurine : l’arène est comble, c'est une belle reconnaissance de l’attachement manifesté par les municipalités successives.
Depuis 1957, les arènes de Garlin ont subi plusieurs rénovations pour devenir les Arènes de la Porte du Béarn. Tranche après tranche, les dernières équipes d’élus réhabilitent en dur, aménagent, embellissent la vieille structure en bois. Et en 2002, répondant à la sollicitation de la peña taurine, des amis de la course landaise et du comité des fêtes, des aménagements conséquents, fonctionnels et judicieux, impulsés par la municipalité, donnent une nouvelle dimension à ce remarquable espace. Elles ont malgré tout conservé leur particularité originelle : des gradins entièrement couverts. D'une longueur de 50m et d'une largeur de 45m, les arènes comptent 1934 places en tribune.
Henri Sibor, ancien maire de Garlin et sénateur, grand défenseur de la course landaise, initiateur du projet de municipalisation des arènes, fut à l’origine de la reconnaissance de la Fédération Française de Course Landaise comme fédération sportive à part entière. A partir de 1971, ses successeurs à la mairie, Henri Tonnet, Marcel Poublan et aujourd'hui Jean-Jacques Cerisère ont tous oeuvré, non seulement pour défendre la tradition taurine mais aussi pour embellir et améliorer les fonctionnalités des arènes.